Le biomimétisme : une approche innovante pour des territoires résilients
Depuis plusieurs années, fort de ses expériences auprès de collectivités pionnières, le Cerema contribue à mettre au point et à faire évoluer, de manière partenariale, des méthodes d’aide à l’émergence et à la conception de projets. En 2019, aidé du laboratoire d’innovation de la Dreal Auvergne-Rhône-Alpes, il a formalisé une approche « Projets autrement », qui propose 5 principes pour mobiliser les ressorts de l’intelligence collective et de la résilience au profit du projet.
Dans cet esprit, il a initié et s’engage dans une recherche-action collaborative consacrée au biomimétisme territorial. L’ambition : faire de ce courant qui s’inspire du Vivant un nouvel art de concevoir les projets pour des territoires résilients.
Cette recherche-action s’inscrit dans un moment historique où les enjeux liés au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité nous font prendre conscience de l’atteinte des limites physiques, naturelles et biologiques, avec la dégradation irréversible des ressources.
Se centrer sur les arbres et la forêtpour trouver en entreprisedes solutions inédites et impactantes.
Au cœur d’une forêt millénaire d’Auvergne à son climax, peuplée de sapins pectinés et de hêtres, managers, dirigeants et leurs équipes viennent trouver de nouvelles pistes d’action et d’organisation grâce au biomimétisme vécu en forêt. Pour eux, il peut s’agir de construire sa feuille de route, de se relancer collectivement, d’innover, de choisir, d’avancer ensemble, de survivre, de se transformer, de travailler sa raison d’être (d’hêtre) ou de donner du sens.
Pour eux, il s’agit de se décentrer et se centrer sur la forêt, de s’étonner et apprendre ensemble, pour débloquer des situations figées, pour trouver un espace et du temps de renouvellement, de sérénité, pour trouver des solutions équilibrées, nouvelles et inédites.
4 axes guident la démarche :
se connecter au vivant, à son énergie, au « savoir-hêtre »,
explorer, travailler sa longueur de vue, sa raison d’être, faire émerger l’inédit,
exploiter, créer une production, la valoriser, recycler,
et coopérer, travailler en « écho système ».
Le sylvomimétisme est né d’une coopération entre les expertises
de Charles-Etienne Dupont en gestion forestière et en sylviculture à couvert continu,
de Pierre Gérard en créativité, en hybridation, en biomimétisme, et en exploration des futurs souhaitables,
et de Catherine Redelsperger, en leadership, en coopération, en systémie et en intelligence collective.
… auto-portrait
Intervention de Pierre Gérard lors de la Biomim’expo digital week 2020
Professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), à l’AgroParisTech et à l’ENS. Équipe « Système génétiques, adaptation & domestication », Laboratoire : « Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité » – MNHN-CNRS, UMR 7205, Département de « Systématique & Évolution »
Généticien et spécialiste de l’évolution, Pierre-Henri Gouyon est né le 25 décembre 1953. Admis à l’Agro (Institut National Agronomique Paris-Grignon, aujourd’hui AgroParisTech) en 1972 il devient ingénieur agronome en 1975, obtient un doctorat de troisième cycle en écologie à l’Université de Montpellier en 1976 puis passe une thèse de Docteur Ingénieur en génétique à l’Agro en 1978, une thèse de Doctorat d’état ès Sciences à l’Université de Montpellier en 1982 et un DEA en Philosophie à l’Université des Lettres de Montpellier en 1984.
Recruté comme enseignant à l’Agro en 1976, il a été professeur à l’Université de Paris-Sud (Orsay) de1988 à 2005 et à l’École Polytechnique de 1994 à 2008 (vice président du département de biologie 2001-2006).
Il a assuré diverses responsabilités au sein du conseil de département des sciences de la vie du CNRS (directeur scientifique adjoint en 2000-2001). Il a fait partie du comité opérationnel d’éthique dans les sciences de la vie du CNRS, du Conseil National des Universités, du Comité National de la Recherche Scientifique, du comité « Écosystèmes et développement durable » de l’ANR, du Conseil Scientifique des Conférences Jacques Monod du CNRS et du comité d’éthique de l’INSERM.
Il donne de nombreuses conférences sur les questions ayant trait à l’évolution, à la génétique, à l’écologie, à la biodiversité et à la bioéthique. Il est largement impliqué dans les débats concernant les relations science-société en général. Plus particulièrement, il se préoccupe d’une part des conséquences sociales de la théorie néodarwinienne de l’évolution sur notre perception du vivant et d’autre part de la culture de plantes transgéniques (Grenelle en 2007, Conférence de citoyens en 1998, Conseil économique et social en 2002, débats avec des parlementaires -français et européens- et des experts, Commissariat général au plan, Conseil d’analyse économique, Conférences dans divers lieux en France et ailleurs –Italie, Ukraine, Roumanie, Tunisie, Danemark, Canada, USA, Japon, Équateur, Bolivie…-, interviews…). Il appartient ou a appartenu à divers comités nationaux en lien avec les questions de Science dans la Société (CNL, Biovigilance, Commission du Génie Biomoléculaire, Développement durable, Grenelle de l’Environnement, Haute autorité sur les OGM, Conseil Scientifique du CRIIGEN, Vice président de Vivagora…) et a été le rapporteur du groupe 1 (Recherche & Société) aux assises nationales de la recherche de 2004. Il préside le Conseil Scientifique du Think-Tank de la Fondation Nicolas Hulot
Il est chevalier de la Légion d’Honneur et des Palmes Académiques.
Il a reçu de la Société Américaine d’ Ecologie en 2013 le « William Skinner Cooper Award« , en commun avec des collègues montpelliérains pour un article paru dans les PNAS et le « Grand Prix » de la Société Française d’Ecologie en 2016 pour l’ensemble de son oeuvre de recherche et pour son implication dans les questions de relation entre science et société. Il a reçu le prix « Lire dans le noir » de Radio France pour son CD sur l’Évolution.
L’Institut Polynésien de Biomimétisme est une association (loi 1901) reconnue comme organisme de formation. C’est également un réseau international de plus de 150 membres actifs, aux expertises professionnelles complémentaires et variées, autour des différents corps de métier impliqués dans la démarche biomimétique : chercheurs, biologistes, designers, ingénieurs, architectes.…
Il bénéficie par ailleurs du soutien de nombreux partenaires, laboratoires, centres de recherche, universités et prestataires, permettant ainsi d’assurer une continuité dans la mise en place des différents projets et des missions de développement du biomimétisme dans le contexte polynésien.
L’Institut se consacre à 4 domaines d’activités :
L’Expédition, l’Écotourisme et les Sciences Participatives. En partenariat avec Nani-travels, l’Institut Polynésien de Biomimétisme propose une immersion de 5 jours dans la nature et la culture polynésiennes. Ainsi, il propose d’ explorer la nature Polynésienne terrestre et marine tout en découvrant le pouvoir inspirant et innovant du Biomimétisme. Une formation aux méthodes et outils du biomimétisme est proposée pour la régénération des écosystèmes coralliens.
Le Pilotage et l’assistance aux projets : L’institut s’engage à accompagner les entreprises qui font appel à eux pour co-construire un projet Biomimétique.
La Formation approfondie se réalise sur 1 à 3 jours, elle permet de découvrir les concepts de design bioinspiré. Tout au long de la formation, des ateliers ludiques, des explorations des écosystèmes polynésiens et des exercices pratiques de design sont offerts aux participants.
Les Initiations au biomimétisme : Les expériences proposées sont là pour créer de l’émerveillement et permettre aux participants de mieux comprendre l’intelligence de la nature dont chacun fait partie. Il ne suffit pas de plonger dans l’océan pour découvrir des paysages de carte postale, encore faut-il également s’inspirer de la nature, vivre avec elle et la prendre en compte dans tous nos projets.
C’est comme cela que l’institut Polynésien de Biomimétisme lutte, principalement, contre la pollution des océans car les nettoyages des déchets ne suffisent plus. Les entreprises doivent innover et créer différemment. Chacun peut contribuer à construire une nouvelle économie fondée sur la Nature, innovante et régénératrice de notre belle planète…
Intervention de François Briant lors de la Biomim’expo digital week 2020
Focus sur un projet présenté en plateau lors de la Biomim’week 2020 le vendredi 11 décembre matin :
Directeur de recherches au CNRS au sein de l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et Ecologie (IMBE) dont il assure la direction adjointe, les recherches de Thierry Dutoit se concentrent sur les processus de coexistence et les règles d’assemblage dans les communautés végétales herbacées méditerranéennes.
Thierry Dutoit s’intéresse plus particulièrement aux impacts des perturbations anthropiques sur le très long terme via des approches couplant paléoécologie et écologie historique. Les résultats de ses travaux sont notamment appliqués à la restauration écologique ou à la réhabilitation des écosystèmes notamment via la bio-inspiration qui impliquent le pilotage de certaines espèces clés dites « ingénieures des écosystèmes » des bactéries aux grands herbivores.
En août 2009, une rupture d’oléoduc survenue dans la plaine de Crau dans le département des Bouches-du-Rhône a généré une pollution aux hydrocarbures en plein cœur d’une Réserve naturelle nationale. Nous y avons expérimenté pour la première fois au monde la transplantation de reines fondatrices de fourmis moissonneuses pour accélérer la restauration des sols et de la végétation sur les terres remises en place après la dépollution. Huit ans après, nos résultats montrent que cette opération a réellement permis d’augmenter la fertilité des sols et d’accélérer le retour de la végétation de type steppique, unique au monde, qui préexistait là où des nids de fourmis sont présents, permettant ainsi de valider ce processus bio-inspiré à une échelle opérationnelle de génie écologique.
Ressources et liens utiles :
Videos :
Reportage dans la série Nature=Futur / « des fourmis agronomes » / Décembre 2019 /
M2i Life Sciences est un acteur industriel des métiers de la chimie présent dans le secteur du bio contrôle animal et végétal ainsi que dans le domaine de la santé humaine. Le bio contrôle est l’ensemble des méthodes de protection biologique répliquant des comportements intra espèces et des mécanismes naturels de régulation des bio agresseurs.
M2i Life Sciences est un leader mondial dans le domaine des phéromones pour la protection des cultures et la santé animale.
Nous maitrisons :
La synthèse des molécules phéromonales
La production de ces phéromones du gramme à la tonne
La formulation de ces phéromones et les systèmes de diffusion
La conception et la production de produits finis
Nous concilions un savoir-faire en R&D, une usine de production et un centre de fabrication de produits finis qui nous permet de maitriser tout le cycle de mise au point d’un produit et d’y intégrer de l’innovation à chaque étape de sa conception.
MYCOPHYTO a été co-fondée en 2017 par Justine LIPUMA, docteur en microbiologie et Christine PONCET, ingénieure agronome. Spin off INRAE (INRA) et UCA (Université Côte d’Azur), elle a reçu plus de 12 prix depuis sa création.
MYCOPHYTO, c’est développer, produire et proposer aux professionnels de l’agriculture des solutions biologiques efficaces en adaptant des savoirs scientifiques concernant la symbiose mycorhizienne.
MYCOPHYTO, spin-off INRAE et UCA, intègre les dernières connaissances des sciences de la vie et des innovations technologies. La start-up dispose de solutions brevetées sur l’implémentation de champignons mycorhiziens arbusculaires (CMAs) indigènes dans les cultures afin de recréer des synergies naturelles durables avec les racines des plantes.
MYCOPHYTO s’appuie sur une dynamique d’acteurs clefs intégrant : scientifiques de renommée mondiale, structures mixtes de recherche, instituts techniques et de formation et agriculteurs ambassadeurs.
Biomim’expo est une initiative, une marque et un événement NewCorp Conseil.
Agence conseil en stratégie et communication, RSE et Biomimétisme, NewCorp Conseil a pris l’initiative de créer Biomim’expo pour faire la promotion du biomimétisme, en révéler les acteurs et la filière d’excellence, valoriser la recherche et l’innovation.
Une agence HYBRIDE : à la croisée des chemins et des expertises, à la fois cabinet de veille et de prospective pour être à l’affût des tendances, des idées et des approches innovantes ; conseil en stratégie et communication pour valoriser et amplifier vos engagements, actions et projets ; agence de prospective sociétale pour analyser l’opinion, repérer les signaux faibles, mesurer les attentes et perceptions, anticiper, comprendre et répondre.
Une agence BIO-INSPIREE, qui tire partie du biomimétisme pour repenser son métier de conseil et proposer une nouvelle approche basée sur les enseignements issus de l’observation du vivant et de sa formidable capacité de résilience. S’inspirer du vivant devient alors un atout et un levier au service de l’innovation et du changement de paradigme, un outil accélérateur de transition.
NewCorp Conseil a pris l’initiative de créer Biomim’expo ; repère les actualités et opportunités de marché ; aide à identifier des opportunités, accompagne des projets innovants, met le biomimétisme au service de vos stratégies d’innovation et de développement mais également de mobilisation interne et d’attractivité. L’agence travaille en symbiose avec le coeur d’expertises du biomimétisme, met sur pied les équipes pluridisciplinaires et créatives adaptées aux projets, et se positionne et se propose comme un «agitateur de particules» visant à faire émerger des idées neuves.