Mercredi 11 septembre à l’Hôtel de Ville de Paris
Le thème focus : de « bâtir » la ville en en 2018, nous passerons en 2019 à « vivre la ville », pour parler architecture et urbanisme, mais également flux, mobilité, énergie, alimentation urbaine, bien-être … comment la nature peut-elle nous inspirer pour repenser nos espaces de vie ?
#1 [ PLÉNIÈRE
INTRODUCTION
Accueil par nos hôtes et autorités politiques et institutionnelles
- Pénélope Komitès, adjointe à la Maire chargée des Espaces verts, de la nature en ville, de la biodiversité, de l’agriculture urbaine et des affaires funéraires.
Biomimétisme et bio-inspiration, actualités et perspectives
- Kalina Raskin, directrice générale du Ceebios
- Alain Renaudin, fondateur de Biomim’expo, fondateur NewCorp Conseil
GRAND TÉMOIN
Gilles Boeuf, président du conseil scientifique de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) ; ancien conseiller de plusieurs Ministres ; Professeur à Sorbonne Université ; premier Président du Ceebios ; ancien président du Muséum national d’histoire naturelle. >> Pourquoi et comment s’inspirer de la vie pour repenser notre habitat, nos écosystèmes urbains et notre rapport au vivant en tant qu’espèce citadine ?
La biodiversité au service des villes régénératives et résilientes, concept ou réalité ?
Co-animation avec Estelle Cruz, chargée de mission Habitat du Ceebios, architecte-ingénieur de l’ENSAL et Ecole Centrale de Lyon
Gilles Lecuir, Chargé d’études, Agence régionale de la Biodiversité en Île-de-France, et animateur du concours national « Capitales françaises de la Biodiversité. >> Comment les villes françaises misent-elles sur la nature pour agir face au changement climatique ? Le concours « Capitale française de la Biodiversité » met en lumière chaque année des actions exemplaires de préservation de la biodiversité par des communes et des intercommunalités. Le thème de l’édition 2019 est « Climat : la nature source de solutions », il récompensera les collectivités agissant de manière conjointe contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité via des solutions fondées sur la nature. On entend par « solutions fondées sur la nature » les actions de préservation, de gestion et de reconquête des écosystèmes qui visent à favoriser à la fois l’atténuation (captage et stockage du carbone) et l’adaptation (protection contre les tempêtes, les inondations, les glissements de terrain) au changement climatique. Ces solutions naturelles sont efficaces et peuvent compléter ou se substituer aux infrastructures classiques utilisées dans l’aménagement du territoire. Elles sont multifonctionnelles, apportant outre les bénéfices à la biodiversité et au climat, des avantages en termes de cadre de vie et de santé, le tout à moindre coût pour les collectivités. Elles s’appliquent à tous les milieux, agricoles, forestiers, aquatiques et urbains, et à toutes les échelles, pour garantir la résilience des territoires face aux changements globaux.
Marion Waller, Directrice adjointe de cabinet de Jean-Louis Missika, adjoint à la Maire de Paris / Philosophe de l’environnement. Marion Waller est aussi auteur de « Artefacts naturels » (éditions de l’Eclat). >> Quelles sont les conditions d’une restauration écologique légitime et responsable pour une intervention positive et régénérative de l’homme sur la nature ?
Réparation de sites naturels, reconstitution de forêts vierges, restauration de réseaux fluviaux : dans une situation d’urgence environnementale telle que la nôtre, l’ancienne Nature semble devenir un agglomérat de ce qu’il convient d’appeler des artefacts naturels. Leur statut hybride les place dans un no man’s land théorique qui nous fait nous demander dans quelle mesure cette restauration écologique est légitime et quelles sont les conditions de cette légitimité. Surgit alors le critère de la responsabilité sans lequel ces interventions de l’homme sur la nature sont impensables, parce qu’elles ne peuvent se penser hors de la responsabilité de l’homme dans ce qu’a été sa dévastation. Marion Waller analyse dans ce livre les conditions philosophiques d’une telle réparation et rappelle la nécessité des interactions entre les communautés humaines et leur environnement pour réapprendre à habiter le monde.
«Dans un remarquable premier essai, Marion Waller décrit les présupposés à l’œuvre dans maints débats environnementaux. La condamnation de toute intervention humaine sur l’environnement repose sur des thèses discutables, soutient-elle, avec en premier lieu l’idée d’une nature intouchée dont l’homme serait séparé. A rebours, l’auteure développe le concept d’“artefact naturel” : il s’agit d’entités hybrides, générées ou transformées par l’homme, mais qui s’inscrivent en continuité avec les processus naturels (telle la forêt reconstruite). C’est à cette aune qu’elle aborde le débat sur la restauration écologique, presque absent en France. Loin de dévaluer la nature par la création de “contrefaçons”, la réparation d’écosystèmes abîmés renforce notre responsabilité vis-à-vis d’elle.» Le Monde des Livres, 2 décembre 2016
Pascale Dalix, architecte, urbaniste et co-fondatrice de l’agence ChartierDalix avec Frédéric Chartier depuis 2008. Retour d’expérience sur la nouvelle Ecole primaire des Sciences et de la Biodiversité à Boulogne-Billancourt. >> Quand la réintégration de la biodiversité par la création d’un écosystème de connexions sol-mur-toiture inspiré des lisières joue aussi les projets pédagogiques et éducatifs. Un cas d’école !
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L’école, vues d’ensemble
2 focus :
Loïs Tavernier, architecte designer. >> Présentation du projet « TEKASA’I », un habitat sur l’eau en bambou inspiré des mangroves en réponse aux enjeux de montée des eaux au Bangladesh. Prix Coup de coeur 2018 du Concours international d’architecture de la Fondation Jacques Rougerie.
Pierre Darmet, Directeur Marketing et Développement commercial des Jardins de Gally, Secrétaire général du CIBI, le Conseil international biodiversité et immobilier. >> Présentation de l’appel à l’action «POUR UNE VILLE-NATURE».
La vie, c’est l’échange, le flux, le mouvement … repenser la mobilité et l’adaptation des villes à la façon d’un organisme vivant.
Co-animation avec Laura Magro, Directrice adjointe du Ceebios en charge du développement scientifique, ingénieure-docteure diplômée de l’ESPCI Paris et de l’UPMC.
Jérôme Perrin, directeur scientifique de Renault. >> Vision prospective d’une mobilité urbaine bio-inspirée à horizon 2050 : économie du partage et de la fonctionnalité, gestion des flux et des données, énergie, adaptation aux enjeux climatiques … la ville de demain, laboratoire d’innovations d’une nouvelle offre de mobilité.
Elodie Stephan, designer, créatrice de Bocage urbain en association avec ICADE. >> Réintégrer le cycle de l’eau pour un aménagement paysager modulaire qui propose une gestion alternative des eaux de pluie en créant une synergie entre l’eau et le végétal au cœur de l’espace public.
Claire Lesieur, Chargée de recherche au CNRS, Institut des Systèmes complexes de Lyon (IXXI-ENS-Lyon) & Laboratoire AMPERE. >> Des protéines aux villes : comment optimiser la géographie des villes pour fluidifier les échanges et les flux en s’inspirant et en modélisant ce que nous enseigne l’organisation des réseaux d’atomes chez les protéines ? … vous allez être très surpris !
Nous peinons à faire vivre ensemble piétons, vélos, bus et voitures dans l’espace réduit de nos villes. Pourtant, les systèmes naturels supportent des densités d’éléments largement équivalentes à celles de nos plus grandes mégalopoles, dans un espace souvent infiniment petit, et avec une parfaite maitrise de leur mobilité. Ils sont mêmes capables sous l’effet de perturbations telles que des changements internes (mutations génétiques) ou environnementaux de s’adapter pour maintenir la mobilité associée à une fonction.
Leur secret est la gestion optimisée des formes et des agencements de formes dans l’espace pour créer des espaces vides sur mesure et ainsi superviser la mobilité souhaitée.
Pouvons nous, à l’instar des systèmes naturels, modifier la forme de nos bâtiments et leur agencement dans l’espace urbain pour avoir un meilleur contrôle de la mobilité ?
GRAND TÉMOIN
Valérie Masson-Delmotte, Chercheur senior CEA au LSCE (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement) ; Vice-présidente du Groupe I du GIEC. >> Comment adapter la ville et lutter contre le réchauffement climatique ?
Energie : les ressources indispensables à la vie des écosystèmes urbains et de leurs espèces … quel est le bon régime pour des villes en bonne santé ?
Christophe Goupil, Professeur à l’Université de Paris (Diderot) ; DyCo Team, LIED/Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain. >> Métabolisme urbain : si la ville était un animal ?
L’usage du terme « métabolisme urbain » est désormais très largement répandu. Au delà de ses dimensions métaphoriques, il concerne en premier lieu les questions de matière, d’énergie et d’eau.
En considérant le fonctionnement d’un animal soumis à un effort, nous proposons d’analyser quelques enseignements tirés de ce regard bio-inspiré sur le vivant dans son environnement. Certaines des questions qui peuplent nos débats y trouvent alors un éclairage nouveau, parfois inattendu: Les flux circulaires tournent-ils en rond? Les métabolismes fonctionnent-ils toujours de manière optimale? Qu’est-ce qu’un fonctionnement optimal? Pourquoi la divergence des flux est-elle la règle dans nos villes? Qui gouverne la dynamique métabolique: les flux,les déchets, les contre-réactions? Pourquoi les bâtiments ne sont pas si intelligents et les usagers pas si bêtes? En quoi les usagers confirment-ils la seconde loi de la thermodynamique?
Au delà de constats purement techniques, nous proposons de considérer ces éclairages bio-inspirés comme autant d’éléments de réflexions, qui permettent de quitter le lieu des métaphores et ancrer nos décisions au plus près des réalités physique d’une part, et des réalités sociales et culturelles d’autre part. Car enfin, le métabolisme urbain ne signifie-t-il pas surtout que nous sommes ces animaux qui rendent vivants nos villes?
Vivre c’est vivre ensemble. Comment la nature nous inspire-t-elle des approches collaboratives et symbiotiques où la résilience collective passe par les bénéfices mutuels d’une communauté de destins ?
Karim Lapp, Chercheur indépendant en Biomimétisme. Cofondateur et ancien secrétaire général de Biomimcry Europa. Président d’Agir pour l’Environnement. >> Le biomimétisme au secours des territoires : comment les autres vivants peuvent nous aider à prendre de bonnes décisions ?
Synthèse de l’après-midi :
Sébastien Maire, Secrétariat général de la Ville de Paris, Délégué Général à la Transition Ecologique et à la Résilience – Chief Officer for Ecological Transition and Resilience. >> La ville résiliente, la transition par l’équilibre et la confluence : une approche holistique et symbiotique à l’instar des grands principes de résilience des écosystèmes naturels. Définition, retour d’expérience et illustrations par des exemples concrets.
GRAND TÉMOIN
Chris Younes, philosophe, professeure à l’Ecole Spéciale d’Architecture et à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette ; Fondatrice du laboratoire Gerphau ; Directrice du réseau international PhiLAU. >> Sommes nous en train de nous découvrir comme espèce en communauté de destins ?
Conclusion
- Clôture de la journée avec Serge ORRU, conseiller auprès de la Maire chez Mairie de Paris sur les questions Développement durable, Environnement, Plan climat, Economie circulaire
- Teasing sur les intervenants et exposants du 22 octobre
- Passage de relais entre la Mairie de Paris et Universcience / Cité des sciences et de l’industrie …
Verre de l’amitié
#2 [ GALERIE
Affichage de la galerie de planches pédagogiques Biomim’review, issue du travail de rédaction et de veille de NewCorp Conseil. Une série d’exemples d’innovations bio-inspirées mettant en miroir la nature inspirante et la technologie bio-inspirée. En savoir plus.
#3 [ CONNEXIONS
Dès cette première journée de Biomim’expo (la seconde est la grande journée forum du 22 octobre à la Villette), nous aurons plaisir à nous retrouver pour des moments conviviaux d’échanges, de partages d’expérience et qui sait d’exploration de nouvelles aventures naissantes. Le biomimétisme est une famille … ouverte sur le monde, c’est bien naturel 😉