REVUE DE PRESSE – DOSSIER SPECIAL – … « souvenez-vous »
Nous aurons bien sûr beaucoup de leçons à tirer de cette première véritable crise de destin de l’Humanité. La veille « NewCorp Observer » de NewCorp Conseil vous propose ici une revue de presse régulièrement enrichie pour, demain, nous souvenir de la période traversée et essayer d’en garder une mémoire collective pour notre réinvention.
Nous proposons ceci à travers 3 grands chapitres qui nous semblent bien refléter à la fois les discussions et débats du moment, mais qui aident aussi à comprendre notre situation et à essayer d’en définir des enseignements pour un autre monde à réinventer.
Vous êtes invité à vous aussi nous proposer le ou les articles ou analyses que vous avez trouvé particulièrement inspirants et que vous auriez envie de partager et de garder en mémoire. cf la page contact svp.
1/ Nuire à la biodiversité, c’est nuire à l’humanité
Si certains énergumènes ont cru un instant que la solution consisterait à éradiquer les pauvres chauve-souris et autres pangolins, comme des martyrs de notre propre ignorance et cupidité, il faut reconnaître la bonne surprise de voir majoritairement, et dès la révélation de la crise, une bonne qualité de l’analyse mettant en évidence la relation entre la dégradation de la biodiversité, et notamment la destruction de l’habitat des espèces sauvages, et la diffusion d’éléments pathogènes favorables à de telles pandémies touchant les humains.
Le lien entre le Covid-19 et l’érosion de la biodiversité (beaucoup moins avec le réchauffement climatique) a été fait, et de façon très consensuelle, comme si c’était là la révélation d’une évidence pré-consciente, comme un retour de bâton. Pour la première fois depuis 20 ou 30 ans, le Covid-19 a eu le « mérite » d’établir un lien direct entre la destruction de la biodiversité et la santé humaine. Ce lien existe depuis longtemps, et s’exprime même de façon bien plus massive lorsqu’il s’agit de décès causés par la pollution atmosphérique ou la pollution de l’eau (les deux premières causes de mortalité humaine, et issues de nos propres activités) mais cet effet boumerang est beaucoup plus indirect et insidieux que celui causé par le Covid-19, qui par ailleurs a aussi la singularité de toucher tous les pays et toutes les classes sociales (ce qui est moins vrai des autres dommages des autres dégradations et dérèglements environnementaux).
FUTURA PLANETE / 30 JUIN 2020 /
Pour prévenir les pandémies, il faut préserver les écosystèmes
Au début de la crise du coronavirus, les experts l’ont évoqué : la réduction des barrières entre les Hommes et les animaux sauvages augmente les risques de pandémie. Mais une nouvelle étude montre aujourd’hui qu’au-delà de cette problématique particulière, la dégradation de l’écosystème rend aussi plus difficile la régulation des maladies. …suite
LE TELEGRAMME / 11 AVR 2020 /
Pandémies : l’interférence de l’Homme sur la biodiversité mise en cause

A white-bellied pangolin which was rescued from local animal traffickers is seen at the Uganda Wildlife Authority (UWA) office in Kampala, Uganda, on April 9, 2020. / AFP / Isaac Kasamani
Le coronavirus SARS-CoV-2 vient du monde animal, comme de nombreuses maladies (les zoonoses), et sa transmission à l’Homme a été favorisée par l’activité humaine sur la nature. … suite
FRB / AVRIL 2020 /
Covid-19 et biodiversité : vers une nouvelle forme de cohabitation entre les humains et l’ensemble des vivants non-humains
En quelques semaines, notre vie a changé. L’économie mondiale a connu un coup de frein sans précédent, des milliards d’êtres humains sont confinés chez eux et des dizaines de milliers sont déjà décédés du fait de la pandémie Covid-19 associée au coronavirus SARS-CoV-2 qui, à la vitesse des transports aériens, a gagné l’ensemble de la planète, en profitant de la multitude de ses hôtes, nous les humains. Nul ne sait quand cette crise sanitaire s’achèvera et nul ne peut prévoir ses conséquences démographiques, sociales, économiques et environnementales à court et long termes, même si on sait déjà qu’elles seront sans doute considérables. Il convient bien évidemment de résoudre en priorité le problème sanitaire immédiat pour éviter, limiter et atténuer les drames humains qui en découlent. Mais il faut aussi se pencher sur les facteurs à l’origine de cette situation dramatique pour tenter d’éviter qu’elle ne se reproduise et pour l’inscrire dans une approche systémique de nos relations entre humains et avec l’ensemble des vivants non humains. … suite
LE MONDE / 08 AVR 2020 /
Coronavirus : « L’origine de l’épidémie de Covid-19 est liée aux bouleversements que nous imposons à la biodiversité »
Pour l’écologue Philippe Grandcolas, l’émergence des maladies infectieuses est directement liée à notre rapport à la nature. … suite
FRANCE INFO / 08 AVR 2020 /
« Cette crise doit nous engager à agir » : la pandémie de coronavirus va-t-elle pousser l’espèce humaine à (enfin) respecter la biodiversité ?

Des policiers gardent l’entrée du marché de gros de fruits de mer de Huanan, à Wuhan, soupçonné d’être le foyer de l’épidémie de coronavirus, le 24 janvier 2020. (HECTOR RETAMAL AFP)
Les recherches scientifiques s’accordent à dire que le Covid-19 nous a été transmis par des animaux sauvages. Mais si elle est à l’origine de l’épidémie, la nature détient aussi la solution pour en venir à bout. … suite
FRANCE INTER / 30 MARS 2020 /
« Il n’y a pas d’homme en bonne santé sur une planète malade » : le cri d’alarme du WWF sur le coronavirus
Et si l’on prenait le temps en cette période de confinement de comprendre en quoi l’homme est responsable de la pandémie ? Pour Isabelle Autissier, présidente du WWF, le fonds mondial pour la nature, les atteintes à la biodiversité sont à l’origine de cette crise. Elle espère que les États sauront en tirer les leçons. … suite
NOVETHIC / 30 MAR 2020
Coronavirus : si nous ne préservons pas la biodiversité, les crises sanitaires vont se multiplier
La destruction des habitats naturels est à l’origine de la pandémie de coronavirus qui frappe actuellement le monde entier. Les humains n’ont eu de cesse de s’installer dans des zones toujours plus reculées, mettant à mal les écosystèmes naturels indispensables à notre survie. En détruisant la biodiversité, ils ont ainsi détruit les barrières qui nous protégeaient jusqu’alors de virus dangereux. … suite
FRANCE CULTURE / 27 MAR 2020 /
Didier Sicard : « Il est urgent d’enquêter sur l’origine animale de l’épidémie de Covid-19 »
La recherche se focalise sur les traitements et les vaccins, analyse le professeur Didier Sicard, mais elle néglige l’origine animale de l’épidémie. Spécialiste des maladies infectieuses, il affirme qu’il faut retourner sur le terrain, étudier de plus près la chaîne de transmission des coronavirus. … suite
ARB PARIS REGION / 27 MAR 2020 /
(Corona)virus et biodiversité
La situation est sans précédent : une pandémie due à un organisme pas vraiment vivant (ce n’est qu’un virus après tout, qui n’est rien sans un hôte) ne mesurant que le millième de l’épaisseur d’un cheveux conduit au confinement un tiers de l’humanité. Quels enseignements ? … suite
LE PARTAGE / 24 MAR 2020 /
Cessons de blâmer les chauves-souris pour le coronavirus, le coupable, c’est la société industrielle (Nick Paton Walsh et Vasco Cotovio)
2 / Nature is back (?)
Au delà des effets très spectaculaires (surtout sur la pollution de l’air) liés à l’arrêt brutal et massif des activités humaines, l’incroyable profusion d’articles et de posts sur les réseaux sociaux en dit aussi beaucoup sur notre relation à la nature. Cette « réjouissance » collective du « retour du vivant » (en réalité moins masqué par le voile de nos activités – et parfois un peu exagéré) traduit probablement surtout notre manque de vivant et le plaisir de ces retrouvailles. Puissent-elles être durables.
La forte occurrence de cette idée que « la nature est de retour » peut sans doute être analysée, au delà des faits qu’elle voulait signaler, comme le signal d’une forme de soulagement, de satisfaction un peu naïve, qui disait aussi « regardez, la nature est toujours là ». Le confinement a été beaucoup analysé sous l’angle de la distanciation sociale, du manque de rapports humains, l’ampleur de cette thématique du retour de la nature sur les réseaux sociaux et l’empressement à reconquérir les parcs, jardins, forêts et montagnes montre aussi à quel point la nature nous a manqué. Si l’Homme est un animal social, il avait peut-être oublié que c’est un animal social qui ne peut se passer de nature. Pourvu qu’il s’en souvienne !
INSTITUT PARIS REGION ARB AGENCE REGIONALE DE LA BIODIVERSITE / 14 AVR 2020 /
Confinement et biodiversité
Qu’est-ce qui motive cet intérêt pour le vivant de la part des médias et des confinés que nous sommes ? … suite
FRANCE CULTURE / 9 AVR 2020 /
Confinement : une opportunité pour la biodiversité ?
Les oiseaux chantent, les dauphins nagent à Marseille et les canards déambulent dans les rues de Paris. Si les bonnes nouvelles environnementales s’accumulent, peut-on espérer qu’elles perdurent une fois le confinement terminé ? Gilles Boeuf est l’invité des Matins pour nous éclairer sur ce sujet. … suite
SCIENCE POST / 11 AVR 2020 /
L’Himalaya est visible à 200 km de distance, du jamais vu depuis 30 ans !
Depuis plusieurs semaines, les médias évoquent une amélioration de la qualité de l’air. Ceci semble en effet se produire depuis que l’épidémie de Covid-19 perturbe les activités humaines. Or, une nouvelle preuve de cette nette baisse de la pollution atmosphérique circule abondamment sur les réseaux sociaux en provenance d’Inde. … suite
NOVETHIC / 05 AVR 2020 /
Après deux semaines de confinement, l’empreinte carbone des Français a baissé de 62%
Il aura suffi de seulement deux semaines de confinement pour que l’empreinte carbone des Français chute drastiquement. La réduction des déplacements y est pour beaucoup. Mais qu’en sera-t-il quand nous reviendrons à la vie « normale » ? … suite
CNN / 1 AVR 2020 /
The world’s largest coronavirus lockdown is having a dramatic impact on pollution in India
When India imposed a nationwide lockdown a week ago, it was designed to stop the imminent spread of the novel coronavirus. But grinding this country of 1.3 billion people to a near halt has also provided a temporary remedy to another pressing health issue: suffocating pollution levels. … suite
NATURE / 31 MAR 2020 /
Coronavirus lockdowns have changed the way Earth moves
The coronavirus pandemic has brought chaos to lives and economies around the world. But efforts to curb the spread of the virus might mean that the planet itself is moving a little less. Researchers who study Earth’s movement are reporting a drop in seismic noise — the hum of vibrations in the planet’s crust — that could be the result of transport networks and other human activities being shut down. They say this could allow detectors to spot smaller earthquakes and boost efforts to monitor volcanic activity and other seismic events. … suite
ACTU ENVIRONNEMENT / 27 MAR 2020 /
Confinement : la qualité de l’air s’améliore sur tout le territoire
Les restrictions imposées ont pour conséquence de diminuer fortement les émissions de polluants atmosphériques. Les concentrations en dioxyde d’azote baissent dans les grandes villes, mais les taux de particules fines stagnent. … suite
SCIENCE POST / 18 MAR 2020 /
Confinement : à Venise, les eaux ont retrouvé leur clarté et les poissons reviennent
Les mesures de confinement prises contre le coronavirus en Italie ont eu un effet positif sur les eaux de Venise. Elles sont désormais plus claires et les poissons sont même revenus. … suite
… mais attention aux mauvaises interprétations influencées par notre anthropomorphisme ! 🙂
3 / Et après ?
Si les éléments pathogènes tels le Covid-19 se diffusent plus facilement et fréquemment auprès des hommes par la destruction massive de la biodiversité, le modèle économique qui favorise la course en avant de la destruction du biotope de l’espèce humaine par elle-même a vite été l’objet de questionnements et de débats. C’est probablement l’autre « bonne nouvelle » de la crise. La nécessité d’inventer « un monde d’après » différent du monde d’avant responsable de cette crise sans précédent est ressortie rapidement comme un des grands sujets du traitement médiatique et social de la période.
Le Covid-19 faisant office de preuve de concept de la nécessité de réinventer notre modèle économique, il est venu conforter et argumenter celles et ceux qui le savaient déjà, et a fait office de révélation auprès de beaucoup d’autres, se découvrant parfois face au mur des âmes d’évangélistes précurseurs. Les convictions d’une partie d’entre eux, peut-être, s’évaporeront dès les premiers vents de la reprise, mais nous pouvons aussi faire le pari que le Covid aura, majoritairement, laissé une empreinte forte favorable à la nécessité, effectivement, d’un autre monde d’après.
Un autre monde d’après déjà en initié bien sûr par certains, qui sera aussi bousculé par les nécessités d’une reprise au pas de course, qui ne se fera pas d’un coup au grand soir du déconfinement, mais dont l’impérieuse nécessité, surement, aura marqué des points lors de la crise. Bien sûr, lorsqu’il s’agira de rallumer la machine de l’usine le jour du déconfinement, on appuiera sur le même bouton de la même machine qu’hier, mais en sachant que demain, il faudra en changer.
LA TRIBUNE / 12 AVR 2020 /
C’est le moment de miser sur les entreprises d’intérêt général
La semaine dernière, on annonçait en grand pompe la création d’un fonds de soutien de 4 milliards pour les start-up. On peut bien sûr s’en féliciter, mais quid des entreprises à impact, celles qui contribuent à l’intérêt général ? Nous aurons besoin d’elles dans le monde d’après, et peut-être plus que de bon nombre de licornes. Trop longtemps, nous avons laissé la quête d’une rentabilité maximale et le critère d’hypercroissance opérer les choix économiques stratégiques à notre place. Nous voyons aujourd’hui le résultat. Par Eva Sadoun* … suite
NATIONAL GEOGRAPHIC / 07 AVR 2020 /
La lutte contre le changement climatique peut-elle encore connaître une fin heureuse ?
Alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, comment limiter la hausse des températures ? Pour Jean Jouzel, ancien vice-président du GIEC et membre de l’Académie des Sciences, tout n’est pas encore perdu. … suite
THE CONVERSATION / 2 AVR 2020 /
La transition socio-écologique sera-t-elle la grande oubliée de la relance post-Covid ?
Avec 2200 milliards de dollars, le programme adopté par le Congrès américain vendredi 27 mars 2020 est le plus important plan d’aide jamais adopté par les États-Unis depuis leur indépendance. Face aux mesures sanitaires sans précédent prises pour combattre la pandémie du Covid-19, il n’est plus un jour sans qu’un gouvernement ou une organisation internationale n’annonce des plans d’urgence record pour venir en aide à l’économie. … suite
RTBF / 01 AVR 2020 /
Cynthia Fleury : « Après la crise du coronavirus, il faudra combattre ceux qui vous diront qu’il faudra continuer comme avant »
Qu’est-ce que cette crise sanitaire nous dit du monde dans lequel nous vivons ? Quel sera son impact sur nos modes de vie ? La période que nous traversons serait propice à une réinvention de nos sociétés. C’est en tout cas ce que nous disent les philosophes Isabelle Stengers et Cynthia Fleury. … suite
LIBERATION / 31 MAR 2020 /
Et si rien ne changeait dans le monde d’après
Que va-t-il se passer une fois la pandémie terminée ? Dans des sociétés d’abondance dopées au profit, l’être humain ne devient-il pas, comme dans la crise de 2008, simple variable d’ajustement ou menu fretin ? … suite
LA PROVENCE / 30 MAR 2020 /
Coronavirus – Boris Cyrulnik : « Il y aura des transformations profondes »
Boris Cyrulnik est depuis une dizaine d’années un des visages les plus connus de la psychiatrie. Ancien animateur d’un groupe de recherche en éthologie clinique au centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne-sur-Mer et directeur d’enseignement à l’université du Sud-Toulon-Var, il a vulgarisé à travers de nombreux ouvrages le concept de « résilience », processus qui permet de renaître de sa souffrance. Actuellement confiné à La Seyne-sur-Mer où il vit, le médecin âgé de 82 ans observe avec attention la crise du coronavirus. … suite
… mais c’est pas gagné !
VANITY FAIR / 14 AVR 2020 /
En Chine, une boutique Hermès bat des records pour sa réouverture