EN BREF

Notre époque exige innovation et renversement de paradigme. Le biomimétisme, qui propose une approche nouvelle et régénérante, et qui dispose d’ores et déjà d’un réseaux d’acteurs innovants, motivés et passionnants, méritait son rendez-vous annuel. Ceci en raison d’une conjonction de tendances et phénomènes :

  • Le biomimétisme est sous le feu des projecteurs. Les médias en parlent de plus en plus, les applications se développent, l’écosystème s’agrandit et s’organise.
  • Le biomimétisme et les approches bio-inspirées accélèrent, le réseau se structure, les échanges sont de plus en plus ressentis comme nécessaires.
  • Tous les acteurs revendiquent et attendent de meilleures interactions, de la collégialité, du multiculturalisme, des synergies et des collaborations entre disciplines scientifiques, entre grands groupes et startups, entre structures privées et organismes publics …
  • Le biomimétisme consiste certes à faire de la recherche autrement, en s’inspirant du vivant pour tirer parti des solutions et inventions produites par la nature … mais rien ne se fera en restant dans ses silos, rien ne se fera sans la capacité, l’aptitude, à s’inspirer aussi des autres, sans des opportunités de rencontres et de partages.

L’avenir doit être bio-inspiré pour être bio-compatible, et multi-inspiré pour être créatif et innovant.

Cet événement a également pour objectif de faire (re)découvrir le biomimétisme. Il est pour cela destiné à des scientifiques et industriels certes, mais également des décideurs et managers publics et privés pour lesquels les enjeux environnementaux impactent les choix quotidiens et stratégiques et/ou tout simplement en quête d’inspirations et d’innovations. En effet, au delà des aspects scientifiques, le biomimétisme propose également une autre façon de penser innovation, coopération et management.

Si le biomimétisme n’est pas une discipline scientifique en tant que telle, c’est assurément un réseau et un écosystème, peut-être même une filière en construction. Les brevets se développent, les unités de recherche (souvent mixtes) s’étoffent, les décideurs politiques et industriels s’y intéressent, l’opinion publique adore, les cursus de formation se préparent …

La conjoncture est favorable et présente une conjonction de facteurs accélérateurs de biomimétisme … (coût de l’énergie, recherche d’agilité interdisciplinaire, besoin d’innovations de ruptures et non plus marginales, changement d’appréhension de la biodiversité, remise en cause de barrières à l’entrée, passages de seuils technologiques, évolution des mentalités …).

Le Biomimétisme méritait lui aussi son événement annuel, son grand rendez-vous.

L’écologie et les enjeux environnementaux ont longtemps été présentés comme des contraintes ou des obligations morales, ce sont en réalité des opportunités, des solutions et des alliés de la performance économique et sociale.

Notre époque a besoin de reconnexions, entre l’Homme et la Nature certes, mais aussi entre nos propres sphères, entre la recherche et l’industrie, entre l’écologie et l’économie, entre les grands groupes et les startups, entre les biologistes et les ingénieurs … ces sphères doivent mieux se parler, s’écouter, échanger. Nos « langues » sectorielles, disciplinaires, communautaires sont nos nouvelles tours de Babel, elles nous isolent au moment où nous devons au contraire bâtir et inventer ensemble.

La nature nous propose un profond changement de paradigme, pour ne plus la considérer comme un simple stock ou une contrainte, mais, au-delà d’un sanctuaire à protéger, un véritable laboratoire de technologies les plus performantes au monde, et un modèle écosystémique de résilience. « Ce n’est pas l’Homme qui va sauver la planète, mais la planète qui va sauver l’Homme ».

Biomim’expo se propose en connecteur et traducteur, fournisseur de passerelles et décryptages, pour mieux comprendre et traduire l’excellence du vivant et l’appliquer aux activités humaines, en créant une occasion d’échanges entre les experts de la bio-inspiration et d’autres parties prenantes, économiques, politiques, académiques et industrielles.

Alain Renaudin